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En effet, selon le rapport Politique Alimentaire Mondiale (PAM), la crise sanitaire risque de multiplier par deux dans le monde les cas de famine au cours de cette année.
C’est colossal !
L’ONU alerte également d’une crise alimentaire mondiale aux répercussions à long terme. L’institution rappelle, en outre, que plus de 800 millions de personnes sont sous-alimentées et qu’environ deux milliards vivent dans un contexte d’insécurité sanitaire. Toutefois, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU juge possible de développer des aliments sains et nutritifs pour éradiquer la faim dans le monde.
Pour ma part, je considère que ce contexte donne encore plus d’acuité aux 17 Objectifs de Développement Durable (ODD).
Les acteurs de la chaine alimentaire doivent relever trois défis majeurs : environnemental, sociétal et digital.
Le premier est bien connu, le secteur agro-alimentaire est à la fois victime et responsable des dégâts climatiques.
L’enjeu sociétal consiste, lui, à répondre à la croissance démographique et ainsi nourrir une population qui passera de 7,5 milliards d’individus aujourd’hui, à 10 milliards d’ici 2050. Dans les faits, l’agriculture en est capable mais elle va devoir s’adapter pour concilier la préservation des ressources naturelles et la santé humaine. Il faut aussi tenir compte des effets générationnels. Notamment des nouvelles exigences des « Millenials » et des modes de consommation des seniors.
Enfin, les technologies numériques sont un tsunami à tous les stades du cycle de production et de mise en marché de nouvelles expériences alimentaires.
Le digital offre l’occasion de répondre aux deux premiers défis à travers une traçabilité totale de la production, que ce soit pour en connaître la provenance ou pour mieux anticiper les besoins et les stocks.
Le numérique est aussi l’occasion de réduire les coûts, de garantir l’approvisionnement des unités industrielles, d’optimiser l’utilisation des ressources et donc de préserver l’environnement. Le « Big data » est une avancée majeure dans la connaissance des parcours client et de la compréhension des actes de consommation.
Cela rebat totalement les cartes y compris du marketing, de la communication et de l’influence.
Aujourd’hui 36 % des consommateurs se déclarent flexitariens en ayant une consommation occasionnelle de viande. La proportion de ceux qui privilégient les protéines végétales, la saisonnalité et la proximité ne fait que progresser.
Les industriels et le législateur agissent également dans ce sens : RSE, Feuille de route de l’économie circulaire, Loi Pacte, etc.
Les produits bio ou issus de l’agriculture raisonnée ont le vent en poupe. On cherche à limiter le suremballage ou le gaspillage alimentaire.
Toutes les nouvelles offres émanant de l’AgTech et de la FoodTech illustrent, si besoin, les bouleversements en cours. Quatre grandes influences interagissent sur les modes de consommation entre expérience connectée, conscience, bien-être et territorialités. Elles ouvrent nombre d’opportunités pour inventer les produits et services de demain.
Co-créer en croisant les regards entre RSB, ESA et VALORIAL, le certificat « Manager de la transition alimentaire » s’adresse à des cadres, entrepreneurs et consultants ou à tout autre acteur du changement et de l’innovation dans le secteur alimentaire.
Il a pour vocation de les éclairer d’exemples concrets, de les accompagner en leur apportant des clés stratégiques et organisationnelles tout en leur permettant de se doter d’une boîte à outils immédiatement transposable dans leur quotidien.
C’est une formation-action de huit jours, échelonnée sur quatre mois, pour être le plus compact possible et immédiatement transposable. Le certificat se compose de deux grands modules « Transition alimentaire » et « Défis stratégiques et organisationnels ». Il est dispensé par des enseignants et experts. Il repose, en partie, sur la pratique, les retours d’expérience et des cas d’usages concrets.
Découvrez le certificat « Manager de la transition alimentaire »